Enquête diffusée en mai 2025
Les Français et leurs pieds
Nos pieds nous accompagnent depuis l’enfance, soutiennent l’essentiel de nos activités quotidiennes et permettent nos déplacements. Mais bien qu’ils soient essentiels, ils restent souvent négligés, dissimulés dans nos chaussures et relégués au second plan. Ce n’est que lorsqu’il faut les exposer, qu'ils nous font souffrir ou encore qu'ils cessent de remplir leur fonction qu’ils attirent enfin notre attention.
Pourtant, selon une enquête exclusive menée par Flashs pour Poderm auprès de plus de 2 000 personnes, moins d’un tiers des Français leur consacrent des soins spécifiques au moins une fois par semaine. Ce désintérêt apparent masque toutefois une réalité plus complexe : entre séduction et répulsion, fierté ou malaise, voire source de profits, les pieds tiennent dans nos vies une place tout à fait particulière.
Égyptien, romain ou grec ?

40% des personnes interrogées ont des pieds identifiés comme égyptiens, avec le gros orteil plus long que les autres doigts ;
35% disent avoir les pieds romains, c’est-à-dire avec les orteils formant une presque ligne droite ;
25% sont dotés de pieds grecs, le 2e orteil étant plus long que le gros orteil.
Un quart des femmes n’aiment pas leurs pieds
42% des Français aiment leurs pieds, dont plus d’un sur dix (11%) les aime beaucoup ;
18% ne les aiment pas, dont 4% disent les détester ;
26% des femmes n’aiment pas leurs pieds ou les détestent contre 9% des hommes ;
Si 61% des personnes interrogées font montre d’une certaine indifférence face aux pieds, 3% se disent fascinés et, à l’inverse, 3% ressentent une réelle aversion.
Un atout de séduction plus sensible chez les hommes

Pour un tiers (33%) des répondants, un beau pied se caractérise avant tout par l’absence de problèmes dermatologiques ;
28% apprécient les pieds fins et bien proportionnés quand 18% les préfèrent au naturel et 12% manucurés et vernis ;
43% des hommes considèrent que les pieds peuvent être un atout de séduction, un point de vue moins partagé par les femmes (37%).

Monétiser ses pieds
21% des personnes interrogées ont déjà envoyé (3%) ou envisagé d’envoyer (18%) une photo de leurs pieds contre de l’argent ;
Les plus jeunes sont particulièrement concernés : 46% des 18-24 ans l’ont fait ou ont pensé à le faire ;
40% des Français disent en revanche tout ignorer de cette pratique.
Complexes, jugement et évitement

49% des femmes et 33% des hommes ont déjà ressenti une gêne ou un complexe vis-à-vis de leurs pieds ;
Parmi les raisons les plus citées, 36% évoquent leurs ongles, 30% la forme générale de leurs pieds et 28% la présence de corne ou de callosités ;
Les mauvaises odeurs sont mises en avant par plus d’un Français sur dix (13%) ;
24% se sentent jugés sur leurs pieds lorsque ceux-ci sont visibles, notamment les 18-24 ans (38%) ;

32% des personnes interrogées ont déjà renoncé à une activité par gêne de montrer leurs pieds ;
C’est plus le cas des hommes (40%) que des femmes (26%).
Soins et maux

Si 31% des Français disent accorder des soins spécifiques à leurs pieds au moins une fois par semaine hors hygiène quotidienne, 27% ne le font quasiment jamais ;
20% des femmes s’occupent de leurs pieds spécifiquement l’été contre 10% des hommes ;

90% des personnes interrogées ont souffert de problèmes de pieds, et parmi eux, un sur cinq n’a entrepris aucune démarche pour y remédier.
Le point de vue de Léa Paolacci, chargée d'études Flashs
“Les Français entretiennent une relation plutôt ambivalente avec leurs pieds. Partie du corps souvent oubliée ou dissimulée, ils deviennent le théâtre de nombreux complexes. Les femmes se montrent plus critiques à leur égard, reflet des injonctions esthétiques toujours très présentes, jusque dans les détails corporels les plus discrets. Ce regard exigeant est renforcé par le sentiment de jugement social, particulièrement chez les plus jeunes, qui vont parfois jusqu’à éviter certaines situations pour ne pas les dévoiler.
Paradoxalement, les pieds peuvent aussi devenir un vecteur de séduction. Un tiers des hommes les considèrent comme un atout en ce sens, et certains, notamment parmi les 18-24 ans, envisagent même leur monétisation. Ce phénomène témoigne de l’évolution des codes et des représentations : le corps devient à la fois moyen d’expression, objet de marché et reflet de notre rapport à nous-mêmes.
Les résultats de l’enquête révèlent également un déséquilibre dans les soins qui leur sont accordés, souvent limités à l’été chez les femmes ou négligés par une partie significative de la population. Pourtant, la fréquence des douleurs et gênes rapportées appelle à un regard plus bienveillant, plus attentif envers cette partie du corps.”
Enquête réalisée par Flashs pour Poderm du 11 au 14 mars 2025 par questionnaire autoadministré en ligne auprès d’un panel Selvitys de 2003 Français et Françaises âgé(e)s de 18 ans et plus, représentatif de la population française.