Enquête diffusée en mai 2024

Les Français et leurs voisins

Sauf à vivre au milieu des bois ou au sommet d’une montagne, les voisins font partie intégrante de notre quotidien. Et les rapports que nous entretenons avec eux recouvrent de nombreuses facettes, de l’indifférence polie à la franche amitié en passant par l’agacement ou la colère lorsque les nuisances l’emportent sur le savoir-vivre ensemble.

À l’occasion de la 25e édition de la Fête des Voisins qui aura lieu vendredi 31 mai, le site Depanneo.com et l’agence spécialisée en data FLASHS ont souhaité en savoir plus sur les relations de voisinage en 2024. Les résultats de l’enquête confiée à la plateforme Selvitys auprès d’un panel conséquent de 7 600 Françaises et Français en brossent un portrait plutôt positif, sans pour autant occulter les difficultés inhérentes à la vie en communauté.

Des relations de voisinage globalement bonnes

Les Françaises et les Français entretiennent plutôt de bonnes relations avec leurs voisins et font généralement preuve de civilité lorsqu’ils les croisent, même si certains se forcent à dire bonjour.

93% des Français déclarent entretenir de bonnes relations avec leurs voisins, dont 26% qualifient ces relations d'excellentes ;

Les relations de voisinage sont particulièrement harmonieuses dans les communes rurales de moins de 2 000 habitants, où 30% des résidents rapportent une entente sans nuages ;

Les seniors de plus de 65 ans sont les plus satisfaits, avec 30% décrivant ces relations comme excellentes, contre 21% chez les 18-24 ans ;

73% des personnes interrogées saluent systématiquement leurs voisins et 21% le font la plupart du temps ;

44% admettent toutefois se forcer à dire bonjour, une contrainte sociale plus prononcée chez les seniors dont 28% disent que c’est tout le temps leur cas ;

20% des Françaises et des Français reconnaissent mettre en place des stratégies pour éviter leurs voisins. 15% attendent pas exemple derrière leur porte que leur voisin se soit éloigné avant de sortir.

Amitiés et plus si affinités

S’il n’est pas rare que des liens amicaux se tissent entre voisins, les relations sentimentales ou sexuelles restent marginales. Nombreux sont celles et ceux qui pensent que s’engager dans cette voie n’est pas une bonne idée.

72% des Français ont déjà noué des amitiés avec leurs voisins ;

52% indiquent que cela a été leur cas à plusieurs reprises ;

Les amitiés multiples se développent plus en milieu rural (56%) que dans les métropoles de plus de 100 000 habitants (46%) ;

10% des Français ont déjà vécu une relation sentimentale ou sexuelle avec un voisin, les hommes (13%) étant plus nombreux que les femmes (6%) à avoir franchi ce pas ;

84% des femmes et 65% des hommes trouvent que nouer ce type de relations entre voisins n’est pas une bonne idée, une réticence que partagent 59% des 18-24 ans et 83% des plus de 65 ans.

Se rendre service

Qu’il s’agisse de faire surveiller son domicile, d’arroser les plantes ou de se faire prêter un outil, l’entraide est une composante importante des rapports de voisinage.

51% des personnes interrogées ont déjà fait appel à leurs voisins pour divers services ;

C’est notamment le cas pour surveiller leur domicile en leur absence (22%), apporter des soins à des animaux ou à des plantes (15%), ou encore réceptionner à leur place des colis (14%) ;

Si 18% des Françaises et des Français ont déjà emprunté des outils à leurs voisins, ils ne sont que 11% à faire appel à eux en cas de réparation difficile à effectuer, préférant de loin recourir à la famille ou aux amis (49%) ou aux tutoriels sur Internet (29%).

Désagréments et nuisances

Bien que les relations entre voisins soient généralement vécues positivement, les nuisances font partie intégrante de la vie en communauté. Le bruit, qu’il provienne de travaux, d’aboiement ou encore de rapports sexuels démonstratifs, est sans surprise en tête du palmarès des désagréments. Des comportements gênants qui peuvent, lorsqu’ils ne sont plus supportables, conduire à déménager.  

Près de 46% des Français ont déjà été dérangés par des bruits de voisinage, notamment des travaux bruyants (68%), des aboiements de chien (61%), ou de la musique forte (54%) ;

17% des répondants ont déjà été témoins auditifs de rapports sexuels bruyants ;

Les nuisances olfactives, telles que les odeurs de nourriture (42%) ou de cigarettes (34%), sont également courantes.

Confrontées à du tapage nocturne, 66% des personnes interrogées privilégient le dialogue avec leurs voisins, tandis que 21% n’osent pas aller frapper à leur porte et attendant que les choses se passent. C’est notamment le cas de 24% des femmes ;

Un petit pourcentage (7%) choisit de contacter les autorités, et 6% utilisent des méthodes indirectes, comme taper sur les murs ou au plafond ;

Plus d’un Français sur dix (13%) a déjà déménagé à cause des nuisances subies de la part de son voisinage et 10% l’ont envisagé sans passer à l’acte.

La moitié des Françaises et des Français se promènent nus chez eux

Parmi celles et ceux qui s’accordent cette liberté, le plus grand nombre veille toutefois à ne pas être de leurs voisins.

Près de la moitié (48%) des personnes interrogées se promènent nues à leur domicile ;

C’est le cas de 54% des hommes et 43% des femmes ;

37% se promènent nus en faisant attention vis-à-vis de leurs voisins, une précaution que ne prennent pas 11% des répondants.

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Enquête FLASHS pour Depanneo.com du 15 au 19 avril 2024 par questionnaire auto-administré auprès d’un panel Selvitys de 7 600 personnes âgées de 18 ans et plus, représentatif de la population française.

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